Pourquoi j’ai accepté d’être candidat avec Edith Gabrelle.

“ Nous ne pouvons assister sans rien faire à la destruction de nos solidarités, à la mise en concurrence des peuples, à l’exclusion de millions de personnes, au pillage de nos ressources naturelles, ou à la mise en péril de notre planète.

Le Front de Gauche pose les bases d’un rassemblement qui peut nous permettre de résister au capitalisme et d’inventer des réponses nouvelles répondant aux défis sociaux, écologiques et démocratiques du XXIème siècle.
Ici, dans la quatrième, nous avons essayé d’élargir ce rassemblement, dans le respect de nos différences, c’est pourquoi nous sommes soutenus par des altermondialistes, des écologistes, des antilibéraux, des objecteurs de croissance et des citoyens et c’est pourquoi j’ai accepté d’être candidat avec Edith Gabrelle.

Dans cette campagne, nous avons choisi, parmi de nombreuses questions, toutes aussi cruciales les unes que les autres, de mettre en avant celle de l’eau, emblématique d’un certain fonctionnement de notre société:
- des sociétés privées font des bénéfices colossaux sur un besoin vital. Nous affirmons que l’eau est une source de vie, pas de profit. Seule une gestion publique garantit que l’argent collectif n’est pas détourné de son but.
- l’eau peut être coupée pour non paiement. Nous affirmons que la première tranche, qui correspondrait aux besoins vitaux, devrait être gratuite pour garantir à chacun l’accès à l’eau et rendre la dignité à chacun: l’aide sociale enferme les personnes dans un statut d’assisté et finance indirectement les multinationales.
- pour répondre au besoin croissant, on pompe toujours plus d’eau, les taux de fuite des réseaux de distribution sont important (20% à LMCU), on pense faire venir à grand frais de l’eau d’ailleurs. Nous affirmons qu’il faut encourager la sobriété, lutter contre les fuites et préserver la ressource. Le tarif progressif après la première tranche gratuite peut y contribuer. On ne doit pas payer l’eau qui sert à remplir la piscine au même prix que l’eau qui sert à vivre ou à survivre.

Nous affirmons qu’un débat avec les citoyens doit se tenir partout où doivent se renouveler les délégations de service public. Nous préconisons la mise en place d’un véritable service public de l’eau, où les usagers et les travailleurs seraient représentés pour discuter de la qualité, des choix et des orientations. D’autres questions autour de la facturation doivent être étudiées: l’abonnement est injuste, l’assainissement et la distribution ne reposent que sur les consommateurs. Il faut explorer d’autres pistes.

Bref, un véritable travail pour un élu qui aura le courage de s’affronter à la question. Si nous devions être élus, vous pouvez compter sur nous...”

Sur LMCU où la question du renouvellement de la délégation de service public se pose, une pétition est en cours. Signez-là sur http://collectif59eau.blogspot.com

Pierre-Yves Pira