Ma candidature aux élections législatives
est celle d’une citoyenne issue du peuple, une citoyenne qui a toujours été
attentive à l’action politique sans jusqu’ici s’y engager pleinement.
J’ai pourtant toujours milité ponctuellement
et parfois beaucoup dans ma jeunesse. Mes premières manifestations, je m’en
souviens bien, visaient à condamner les exécutions à mort perpétrées par le régime
de Franco dans l’Espagne de la dictature. J’ai milité aussi, en son temps pour l’interdiction
du Front National ou pour l’abolition de la peine de mort en 81. L’abolition de
la peine de mort ! Une proposition courageuse de François Mitterrand qui
allait contre l’avis majoritaire du peuple, tout comme aujourd’hui certaines
propositions avant-gardistes du Front de Gauche qui n’ont pas encore convaincu
à mes yeux une assez grande majorité de mes concitoyens.
Bien entendu, je ne veux aucunement
occulter le fait que je suis issue d’une
famille très engagée dans la lutte politique. Mon père journaliste à Liberté
(le journal communiste Lillois) et maintenant maire de Tressin en est un bel exemple, mais il y eut également
ma grand-mère maternelle qui s’engagea durant les années sombres de
l’occupation et malgré sa responsabilité de mère, dans le combat périlleux de
la résistance.
On peut donc honnêtement se
demander pourquoi ma candidature à un suffrage arrive si tardivement dans ma
vie. C’est sans doute que jusqu’ici, je me suis consacrée à l’éducation de mes
enfants et à ma profession d’assistante sociale. Une profession tournée vers mes
convictions, un métier qui véhicule activement les notions de solidarité, de partage et de citoyenneté.
Maintenant, mes enfants ayant grandi,
j’ai un plus de temps à consacrer à ma soif de justice sociale et de politique. Mais
c’est également l’élan d’un mouvement de gauche unitaire dans le paysage
politique qui a su éveiller à nouveau mon attachement pour l’engagement. La possibilité
de faire de la politique dans le rassemblement et sans nécessairement
appartenir à un parti, au sein d’un espace républicain où des valeurs communes
s’échangent entre sensibilités différentes, m’a convaincu qu’une offre politique
nouvelle était envisageable et qu’une personnalité comme la mienne pouvait en
toute modestie y prendre part.
Donc, lorsque Michelle Demessine, sénatrice P.C. du
Nord et qui est une des représentantes locales du Front Gauche, au soir du meeting de Jean-Luc Mélenchon au
Grand Palais, m’a proposé de me présenter sous la bannière d’une gauche
rassemblée, j’étais prête à répondre positivement.
C’est bien la dynamique du Front
de Gauche qui rencontrant ma disponibilité et mon désir de participation
citoyen a autorisé cette candidature, une candidature de femme issue du peuple
et qui se veut proche de ses réalités.
C’est à ce titre que j’espère
dans un avenir proche vous rencontrer et peut-être vous convaincre de la
pertinence comme de l’authenticité de ma candidature.
Édith Gabrelle
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