vendredi 4 mai 2012

Genèse d’une candidature



Ma candidature aux élections législatives est celle d’une citoyenne issue du peuple, une citoyenne qui a toujours été attentive à l’action politique sans jusqu’ici s’y engager pleinement.
 J’ai pourtant toujours milité ponctuellement et parfois beaucoup dans ma jeunesse. Mes premières manifestations, je m’en souviens bien,   visaient à condamner  les exécutions à mort perpétrées par le régime de Franco dans l’Espagne de la dictature.  J’ai milité aussi, en son temps pour l’interdiction du Front National ou pour l’abolition de la peine de mort en 81. L’abolition de la peine de mort ! Une proposition courageuse de François Mitterrand qui allait contre l’avis majoritaire du peuple, tout comme aujourd’hui certaines propositions avant-gardistes du Front de Gauche qui n’ont pas encore convaincu à mes yeux une assez grande majorité de mes concitoyens.
Bien entendu, je ne veux aucunement  occulter le fait que je suis issue d’une famille très engagée dans la lutte politique. Mon père journaliste à Liberté (le journal communiste Lillois) et maintenant maire de Tressin  en est un bel exemple, mais il y eut également ma grand-mère maternelle qui s’engagea durant les années sombres de l’occupation et malgré sa responsabilité de mère, dans le combat périlleux de la résistance.
On peut donc honnêtement se demander pourquoi ma candidature à un suffrage arrive si tardivement dans ma vie. C’est sans doute que jusqu’ici, je me suis consacrée à l’éducation de mes enfants et à ma profession d’assistante sociale. Une profession tournée vers mes convictions, un métier qui véhicule activement les notions de solidarité,  de partage et de citoyenneté.
Maintenant, mes enfants ayant grandi, j’ai un plus de temps à consacrer à ma soif de justice sociale et de politique. Mais c’est également l’élan d’un mouvement de gauche unitaire dans le paysage politique qui a su éveiller à nouveau mon attachement pour l’engagement. La possibilité de faire de la politique dans le rassemblement et sans nécessairement appartenir à un parti, au sein d’un espace républicain où des valeurs communes s’échangent entre sensibilités différentes, m’a convaincu qu’une offre politique nouvelle était envisageable et qu’une personnalité comme la mienne pouvait en toute modestie y prendre part.
Donc,  lorsque Michelle Demessine, sénatrice P.C. du Nord et qui est une des représentantes locales du Front Gauche,  au soir du meeting de Jean-Luc Mélenchon au Grand Palais, m’a proposé de me présenter sous la bannière d’une gauche rassemblée, j’étais prête à répondre positivement.
C’est bien la dynamique du Front de Gauche qui rencontrant ma disponibilité et mon désir de participation citoyen a autorisé cette candidature, une candidature de femme issue du peuple et qui se veut proche de ses réalités.
C’est à ce titre que j’espère dans un avenir proche vous rencontrer et peut-être vous convaincre de la pertinence comme de l’authenticité de ma candidature.

Édith Gabrelle


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